En mai 2015, les autorités du Brésil ont annoncé la présence de cas autochtones d’infections à virus Zika dans la partie Nord-Est du pays. Le 11 novembre, le Brésil a rapporté qu’un total de 14 états étaient concernés par la circulation du Zika, mais aucun cas n’a été enregistré dans l’Etat d’AMAPA.
Le 2 novembre 2015, le Ministère de la santé du Suriname a notifié à l’OMS 2 cas autochtones de fièvre liée au virus Zika. Des prélèvements de patients Surinamais ont été envoyés au laboratoire Pasteur de Guyane, qui a confirmé 5 de ces cas. La Colombie a également informé depuis le mois d’octobre de la circulation du virus dans 17 des 32 départements du pays. Cette circulation constitue un risque d’introduction du Zika en Guyane du fait des échanges importants avec les pays voisins.
Information du 18/12/2016 : L’Agence Régionale de Santé (ARS) a révélé jeudi 17 décembre qu’un premier cas de zika a été décelé en Guyane. Il s’agit d’un jeune adulte habitant à Kourou qui aurait contracté la maladie au Suriname, lors d’un voyage de groupe, fin novembre. Parmi les membres de ce groupe, d’autres cas suspects présentant des symptômes font l’objet d’analyses en cours. « À ce jour, aucune transmission locale n’a été mise en évidence », déclare Christian Meurin, directeur de l’ARS Guyane.
Le Zika, comme la dengue et le chikungunya, est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes, notamment Aedes aegypti. La maladie est caractérisée par une proportion importante de cas sans symptômes ou avec peu de symptômes. Pour les malades qui présentent des signes, il s’agit d’une fièvre modérée avec une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires et parfois une conjonctivite. Ces symptômes sont proches de ceux de la dengue et du chikungunya. La maladie est en général de guérison spontanée, le traitement est seulement symptomatique. En Polynésie française où une épidémie s’est produite en 2014, des complications neurologiques ont été rapportés chez certains patients, mais aucune mortalité directement liée au virus n’a été constatée.
En Guyane, les consignes de conduite à tenir pour le diagnostic du virus zika ont été élaborées pour les médecins et les laboratoires, et la situation est suivie avec attention. Aucun cas de virus Zika n’a été trouvé à ce jour sur le territoire.
Il est rappelé au malade d’aller consulter son médecin traitant devant l’apparition de manifestations cliniques importantes et de prendre des mesures appropriées pour éviter de se faire piquer par des moustiques (utilisez des répulsifs, portez des vêtements longs et dormez sous moustiquaire). En effet le moustique transmet la maladie à une personne non malade après avoir piqué un malade.
Il est impératif pour tous de se protéger contre les moustiques pour éviter d’attraper la maladie et également de veiller à détruire les gites larvaires présents à domicile et dans son environnement : vases, gouttières, pneus, déchets,… Ces mesures de précaution s’imposent d’autant plus avec le retour de la saison des pluies. Elles permettent de se protéger contre les 3 maladies transmises par le moustique Aedes : la dengue, le chikungunya, le Zika.
Communiqué de presse rédigé par :
ARS : Isabelle BATANY – Tél : 05 94 25 72 74 / 06 94 38 68 63 / isabelle.batany@ars.sante.fr
Préfecture : Anna GOUTTENOIRE – Tél 05 94 39 45 57 / 06 94 44 87 00/ anna.gouttenoire@guyane.pref.gouv.fr
En savoir plus :
Questions/Réponses sur l’épidémie de virus Zika – INPES
Dossier thématique Zika – INVS
Comment le virus zika infecte les cellules humaines – IRD Guyane
GPS recrute un·e chargé·e de projet et d’ingénierie en éducation et promotion de la santé sur St Laurent du Maroni
