Appel à manifestation d’intérêt pour réinventer la forme scolaire

Date : 15 novembre 2022
Heure : 12:00

Un appel à manifestation d’intérêt doté d’un montant record de 250 millions d’euros vise à faire émerger des innovations dans la forme scolaire. Organisation scolaire, développement de compétences favorisant l’orientation, nouvelles formes de collaboration entre les acteurs de la communauté éducative : l’ambition est vaste et semble vouloir accélérer un ensemble de politiques publiques déjà l’œuvre.

Et si, dans cinq ans, l’école française ne ressemblait plus du tout à ce que l’on a connu depuis plus d’un siècle ? Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) récemment publié par la Caisse des Dépôts dans le cadre du PIA 4 (programme d’investissements d’avenir) et doté de 250 millions d’euros – un record en matière d’éducation – semble vouloir rebattre les cartes. Intitulé « Innovation dans la forme scolaire », il part d’un constat sans concession : « Une forme scolaire inadaptée peut accentuer des phénomènes ‘d’exclusion, d’aliénation, d’enfermement, d’inégalités’, voire les produire. Les résultats des élèves ne sont pas à la hauteur de ce que le niveau de développement de notre pays pourrait laisser espérer, et le système scolaire français ne parvient pas encore à résorber les inégalités sociales. » Pour remédier à ces maux, l’AMI se propose de faire émerger des projets, conduits sur cinq ans, dont l’objectif sera « de concevoir et d’expérimenter de nouvelles formes scolaires qui facilitent les coopérations et les apprentissages pour s’adapter aux besoins des élèves, aux exigences de la société, aux nouveaux savoirs, à la complexité et à l’incertitude ».

La demande est née du côté du SGPI (Secrétariat général pour l’Investissement, placé sous l’autorité du Premier ministre), lequel a sollicité la sous-direction de l’innovation, de la formation et des ressources de la Dgesco (Direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale) afin de la faire contribuer à la rédaction d’un AMI « qui ferait un peu bouger les lignes et engagerait à proposer des projets innovants qui toucheraient à la forme scolaire », selon Cécile Pacchiana-Rossi, cheffe du bureau de l’innovation pédagogique. À ce stade, deux limites doivent être précisées : il n’est pas question de toucher à la pratique pédagogique elle-même ou de refondre les programmes, ni de financer du bâti scolaire.

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