À l’occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs le 22 juin, l’Agence de la biomédecine a lancé une nouvelle campagne de communication.
Après avoir longtemps communiqué sur l’incitation à la transmission de sa position à ses proches sur le don d’organes et de tissus, c’est aujourd’hui la connaissance de la loi qui constitue le principal objectif de la campagne de 2016. En effet, la loi sur le don d’organes et de tissus reste mal connue de la population. Ainsi, l’ensemble du nouveau dispositif de communication vise à expliquer de façon pédagogique et interactive le contexte légal relatif au don d’organes et de tissus, et plus précisément le principe de consentement présumé, socle fondateur de la loi.
En Guyane…
De manière générale le refus au don tente à diminuer mais dans certaines zones comme les Antilles, la Guyane, et l’Ile-de-France les taux de refus avoisinent les 40%. Ce taux important marque tout de même une méconnaissance de la population sur le don d’organes ou encore les résistances liées au représentions culturelles, religieuses ou autres.
Au Centre Hospitalier André Rosemon de Cayenne, le prélèvement d’organes est organisé par l’équipe de coordination hospitalière du prélèvement. Cette équipe composée a plusieurs rôles :
- favoriser le recensement des défunts / personnes décédées à l’hôpital et susceptibles d’être prélevés / donneuses,
- accueillir les familles et recueillir leur témoignage sur le choix du défunt concernant le don d’organes,
- s’assurer que les examens biologiques et médicaux nécessaires au prélèvement sont réalisés,
- prendre tous les contacts et toutes les informations nécessaires à l’attribution des organes et à l’organisation de leur transport,
- coordonner le prélèvement des différents organes au bloc opératoire,
- s’assurer du respect de l’aspect du corps défunt et réaliser la toilette mortuaire avant de restituer le corps du défunt à la famille.
Tous les hôpitaux ne sont pas autorisés à pratiquer le prélèvement d’organes. Seuls ceux qui disposent d’un service de réanimation, des services techniques indispensables (anesthésie, radiologie, chirurgie…) et du personnel formé à cette activité peuvent le faire, avec l’accord des autorités de santé. Cependant, les établissements de soins « non autorisés » doivent également participer à l’activité en identifiant et en transférant les défunts pouvant être prélevés vers les hôpitaux autorisés.
En 2015 :
- 6 patients ont été prélevés, soit 12 receveurs ;
- 18 donneurs potentiels recensés ;
- 18 entretiens dont 2 non prélevés pour causes médicales, et 10 refus des proches.
Afin de sensibiliser la population guyanaise, un spot a été réalisé en Guyane. Il a pu être réalisé grâce au personnel du centre hospitalier André Rosemon de Cayenne et de donneurs ou parents de donneurs, avec la participation amicale de traducteurs dont Nadeline MAUGER de l’entreprise Néo accessibilités pour le langage des signes.
Projeté en avant-première lors de la journée pour le don d’organe le 22 juin, la diffusion du spot devrait se poursuivre via les médias locaux.
Don d’organes – Spot Guyane, 2016